Réseaux sociaux et santé mentale

Les réseaux sociaux tels que Facebook, Twitter et Instagram occupent maintenant une place immense dans nos existences, et les adolescents n’y échappent pas. Cette tendance est loin d’être anodine.

Si un usage modéré est relativement peu dommageable, une consommation excessive des réseaux sociaux peut avoir des conséquences sur notre santé mentale.

En 2016, une étude menée à Copenhague auprès de 1095 personnes a montré que les gens qui n’utilisent pas Facebook sont plus satisfaits de leur vie. C’est l’effet ‘Facebook envy’; à force de voir des proches et des moins proches partager des photos de voyages ensoleillés, de repas succulents et de moments merveilleux – on se montre toujours sous son meilleur jour, rarement dans nos moments plus sombres -, on a l’impression que tout le monde a une vie préférable à la nôtre. 

Les réseaux sociaux, qui nous bombardent constamment de gif, de mèmes, de vidéos, de blagues et de scandaleuses nouvelles, nous habituent à être constamment divertis, occupés, choqués. Ce mouvement constant affaiblit notre capacité d’attention et nous rend moins aptes à acquérir des compétences qui demandent plus de temps et de rigueur.

Si ces effets existent chez les adultes, ils sont d’autant plus présents chez les adolescents, qui consomment abondamment les réseaux sociaux, en plus d’être souvent plus vulnérables émotivement, et leurs cerveaux étant en plein développement. Une étude l’Université John Hopkins a montré que les adolescents qui visionnent les réseaux sociaux plusieurs heures par jour vivent davantage d’anxiété et de problèmes de santé mentale, particulièrement lorsque la durée atteint 6 heures. Sans compter toutes les activités qui sont remplacées par celle-ci. “Il est certain que chaque minute passée sur les médias sociaux est une minute de moins pour des activités protectrices contre les troubles de santé mentale, comme lire un livre, faire de l’exercice ou voir des amis”, souligne la chercheure Kira Riehm, de l’Université John Hopkins.

Chez les jeunes filles, la mode des selfies et l’omniprésence de photos de corps sans défauts, souvent retouchés et filtrés a un impact non négligeable sur l’image corporelle. Une étude réalisée au Royaume-Uni a démontré que le temps passé sur les médias sociaux rendait les adolescentes plus vulnérables à la cyberintimidation et réduisait le temps passé à dormir et à faire de l’activité physique. Instagram et Snapchat, les réseaux sociaux sur lesquels l’image est l’élément le plus central, seraient les pires en termes d’impact sur l’estime de soi, selon la Royal Society for Public Health de Londres.

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